Suspiria [Dario Argento]
Qu’est-ce que je vous sers ? Une coupe de sang, vieille sorcière ?
Je crois bien qu’il s’agit là de ma première escapade dans le cinéma de Argento. Et pour ce fait, j’ai mis mon costume bavarois à bretelles. Un pichet de bière, une colossale choucroute et j’atterris à Fribourg. Une pluie torrentielle, le tonnerre et la foudre qui s’abattent sur le tarmac. Hey, taxi ! L’institut des jeunes danseuses, s’il vous plait. Un bâtiment baroque d’un rouge si flashy qu’il me donnerait le tournis. Tout ce rouge, ce rouge, ce rouge. Tiens, si je prenais un verre de rouge (Attention, cette chronique fait du placement de produit). Pas le temps de me sécher les cheveux qu’ils commencent déjà à friser, qu’une musique angoissante signe mon entrée. Une première scène d’anthologie, brute et brutale. Les portes qui claquent, les lumières qui clignotent, les vitres qui explosent, et le corps qui tombe. Empalée par le verre, pendue par le lustre. J’ai les cheveux défrisés. L’hémoglobine qui coule. Mais attention, pas n’importe laquelle. Du sang d’un rouge tout aussi flashy que la peinture de l’Institut.
Il faut dire que ce film a été tourné à la bonne vieille méthode du Technicolor et que le jeu des lumières et des couleurs est extrêmement important. C’est la référence même en la matière. Sans ces couleurs entre irréelles et psychédéliques, le film perdrait beaucoup de son attrait. Mais là, c’est franchement ce qui me botte le plus dans ce film. Les couleurs. Et la musique de Goblin, groupe de rock progressif italien qui s’est presque spécialisé dans la musique de film d’Argento ou de Romero, un mélange de bruits, de soupirs, de chuchotements et d’harmonies dérangeantes. Du progressif, quoi ! Ce qui lui donne un petit air de « L’Exorciste ».
Et sinon, l’histoire ? Que du bon vieux classique européen. Dario Argento ne fait pas dans le satanisme, ni le vaudou. Dans cet institut où les danseuses pourraient être un peu plus dénudées (enfin, ce n’est que mon avis, mais où le cinéma s’embarque lorsque dans un film d’horreur, on ne voit ni paire de fesses, ni paire de seins), il semblerait qu’il abrite un secret bien gardé par quelques sorcières ; de là à retrouver la puissante Helena Markos, la « reine noire ». Voilà donc une histoire bien inquiétante, il serait dommage de bouder un tel plaisir.
A noter que ce « Suspiria » est le premier volet de la Trilogie des Enfers, précédant « Inferno » en 1980 et « La Troisième Mère » en 2007.
« Suspiria » [1977], un soupir de peur et de plaisir.
Voilà un film sur lequel manU va se jeter !!!!
Pour ma part mon petit doigt me dit de ne pas cliquer sur le lien…
Je me trompe ?
Pour moi ce sera une coupe de Sang…….Gria
Ça le fait non ?!
Si tu clique, tu ne dormiras pas de la nuit…
et le lendemain, tu te demanderas pourquoi la bonbonne de sang gria est vide…
J’ai cliqué ^^ trop tenté… Mon second prénom c’est Eve
Dios mio ! J’ai tenu 2 mn Ben le pire c’est pas tant les images mais la musique …
Bou diou ! Que horror !
Tu veux pas nous mettre un p’tit Vander pour cette nuit
Pas de Vander, mais je préparerai bien un billet sur Goblin !
Houlla, j’ai vu ça il y a au moins 10 000 ans !!

Le genre de film pour lequel je suis toujours un peu partagé… Suis-je plutôt fasciné ou plutôt affligé ?…
J’aimais ça ado, je crois que j’aurais du mal maintenant…
allons, allons… tu es encore un ado… à ton âge…
« un film d’horreur où on ne voit ni paire de fesses, ni paire de seins » – tu as quand même tenu jusqu’au bout? Je m’inquiète…
Pour voir la vie en « Technicolor », si j’ai le choix entre un bain de sang ou faire trempette dans une cuve à Chambly… à moins que je m’imbibe de Blanche avant d’ouvrir la télé?
Ce fut le plus éprouvant dans ce film…
Elle a ses règles, la madame ??
Oui, je sors rejoindre notre manU ado.
C’est un film d’horreur mais le réalisateur met quand même certaines limites !
Argento dans de beaux draps ! C’était le temps béni où il faisait des films rouges et profonds, où les ballerines se faisaient passer la corde au cou, où les sorcières dansaient le sabbat sur les symphonies synthétiques et diaboliques des Goblin. Que de souvenirs émus.
ça a quand même du beau la nostalgie… c’était le bon temps… Et puis se passer la corde au cou sur du Goblin, ça te donne une certaine ambiance…
Merci pour la découverte
et quelle découverte. Cela le fut aussi pour moi… Comme quoi, y’a pas d’âge pour ce genre de films quoiqu’en disent les grenouilles…