Beau Repaire [Jacques Higelin]
Un nouvel album du troubadour Jacques est toujours à prendre en considération. Surtout depuis son retour en grâce dans mon cœur avec « Amor Doloroso ». Les années 90, c’était plus trop son truc à Jacques. Du moins entre lui et moi. Une histoire d’amitié qui peu à peu s’est éloignée. Chacun sa route, en somme. Sans pleurs, ni regard. On est des hommes, quoi ! Et puis il y a eu ce renouveau, cet Amor Doloroso envoutant sublimement l’amour, qui renaîtra ainsi entre nous deux. Alors que le plaisir est maintenant retrouvé, je bascule dans ce dernier opus « Beau Repaire » sorti au printemps dernier.
Un bel album, celui-ci. Bien reposant. Calme et serein. Jacques me propose une bien belle flânerie au bord de l’eau dans un pays ensoleillé.
Mais d’abord, le point de départ.
Un quai froid et désert, comme tous les quais. Je t’y donne rendez-vous en gare d’Angoulême. Tu me suis ? 3 minutes d’arrêt. Moi je descends, toi tu continues. Le voyage s’invite de ce mystère : te reverrais-je un jour alors que ces yeux jusqu’alors inconnus ont croisé les miens. Un regard à tomber amoureux. Viens, je t’emmène pour une balade au bord de l’eau, là où le soleil réchauffera notre cœur, ou le reflet dans l’eau illuminera ce petit minois. Tu me plais. Un duo amoureux d’anges heureux. Je te baise – non pas toi, Jacques, mais quand Sandrine Bonnaire me dit ces trois mots, je deviens moi-aussi ange. Serais-je tombé dans les limbes de la volupté où tous mes désirs deviennent plaisir…
Pas de grande fantaisie, ni de fougue impétueuse, juste des mélodies respirant le bonheur et le temps qui file. La folie ne se trouve plus dans la musique mais dans les images introspectives qui apparaissent à l’écoute de cet album. Un disque gracieux, presque tombé du ciel, comme des anges déchus de leurs ailes. Mais la chute en est encore plus belle. Sans ailes, il ne s’envole pas, mais Jacques reste à quai, avec toi, avec nous comme un beau cadeau que l’amour nous offre. Hey Man. Jacques Higelin a encore de grandes heures d’écoute. Et toujours des cheveux argentés.
« Beau Repaire » [2013], ou un rendez-vous en gare d’Angoulême. Je descends du train, du quai, de la gare, et j’arrive…
Je connais très peu Higelin père. Malgré de beaux textes, une seule chanson m’a marqué :
« Je l’aime bien épaisse
Roulée comme une papesse
Dans son fourreau Zigzag a bord chromé
Quand du bout de la langue
Je la lèche, elle tangue
Fumante elle frémit sous la morsure
De mon dentier Hé hé ».
Ouais celle ci j’ai bien aimé.
Un beau billet Le_Bison … Du coup je m’en vais flâner un moment avec Higelin
Ben tu vois, je ne connaissais pas cette cigarette. Un grand moment de sensualité que tu me proposes. Je ne sais pas si je vais arriver à m’endormir de si tôt…
Rendez-vous en gare d’Angoulême
Moi j’arrive toi tu repars
Gloire à tes lèvres sur les marches du train
Qui nous réunit puis nous sépare
Doux regards en gare d’Angoulême
Baisers soufflés du bout des doigts
Toi tu t’arraches à moi qui reste à quai
Se reverra-t-on jamais ?
Belle déclaration à une inconnue… Du coup, je ne regarde plus les femmes dans un train de la même manière (pour le métro, c’est différent)
Une belle déclaration en effet…
Un quai de gare brumeux est plus romantique et mélancolique qu’un quai de métro. Les visages ne sont pas les même non plus … cela est surement dû à la destination…
Metro… boulot.. dodo
Des trains … des trains… des voyages
Merci pour ce joli rendez vous
T’y penseras le jour où tu descendras d’un train et qu’un bison à l’air louche te regardera dans les yeux…