Ernestine [Sade]
Ernestine
J’en ai connu des comme toi
Un peu plus fines
Un peu moins sûres de leur loi
Elle est magnifique, sublime même, à faire chavirer les cœurs des plus nobles ou des plus purs. Dans quelle catégorie me trouve-je ? Pas celle des Nobles avec Majuscule, mais mon cœur est pur, tout comme mon âme. Je suis à ses pieds, désire son corps et son cœur. Ernestine…
Mais voilà mon problème : Ernestine n’en pince que pour le malheureux caissier Herman. Ils se sont promis. Et le colonel Sanders approuve cette future liaison. Ernestine, je l’inviterai bien au KFC de la Place Clichy.
Parfum de Chine
Ou bien de n’importe quoi
Et ton Austin
Qui of course ne démarre pas
Ernestine, Ernestine au charme si envoutant, que le comte Oxtiern s’en est amouraché. Fier et riche le noble, elle ne peut résister à sa prestance ou à sa fortune. Il en va de soit. Toute ressemblance avec certains puissants de ce monde actuel ne serait pas fortuite, juste prémonitoire. Impensable qu’elle ne succombe pas. L’amour pur serait-il au-dessus des considérations bourgeoises et des arrangements copulatoires ?
Dors c’est mieux
Ou alors cherche des yeux
Le prochain clown qui te guette
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Ernestine, Ernestine. Écrit en 1800 par le marquis de Sade, cette courte nouvelle m’apparut presque contemporaine. Et si je me faisais une autre idée du ‘sadisme’ littéraire, ce premier texte du marquis que j’ai l’honneur de lire m’a séduit. Ce n’est pas une question de libido car le sadisme n’est point ici, tout comme le masochisme. Mais c’est un conte cruel, pour un comte cruel, sur les rapports ‘amoureux’ de cette fin du XVIIè (siècle pas arrondissements, même si avec la Place de Clichy, j’y suis en plein dedans). Un brulot incandescent envers la bourgeoisie de cette époque.
Passe les nuits
Chasse les bruits
Il y en a d’autres qui te suivent.
- Mon ami, dit à cela Mme Scholtz, je connais votre cœur comme vous-même ; il serait impossible que votre éloignement pour moi fût aussi marqué, si vous ne brûliez pas pour une autre ; quoique je ne sois plus de la première jeunesse, croyez-vous qu’il ne me reste pas encore assez d’attraits pour trouver un époux ? Oui, Herman, oui, vous m’aimeriez, sans cette créature que j’abhorre, et sur laquelle je me vengerai de vos dédains. Herman frémit.
Ernestine, Ernestine. Une Madame Scholtz perfide en cougar d’un âge avancé, un comte immorale sans vergogne dans les hautes sphères de la Société, un colonel Sanders partagé entre l’amour pour sa fille, et le désir d’approcher, d’accrocher le pouvoir, un jeune homme, Herman, symbole du prolétariat qui se fait démonter par les manigances des Grands de ce monde et Ernestine, Ernestine…
Tu entends des voix, reste digne !
« Ernestine » ou le noir désir de Sade.
Une Ernestine à la pistache entrouverte….
OoooHHHHHHH quel jeu de mot…..
Jamais lu du Sade, mais la tu m’as donné ENVIE………………………………………………..de lire bien sur …
@manU – Pistache nom féminin
graine du pistachier verdâtre
synonyme : biture, cuite ou ivresse
Arrête, ça m’excite !
Voila un petit livre qui aide a ouvrir notre coque a cliches.
Sade pour beaucoup c’est comme tu dis, la luxure, la debauche, le porno, le sadisme et pas que pour un DSK litteraire …
mais derriere cela, tu as un homme presque contemporain (et pourtant ca date !) avec des affaires qui sont toujours d’actualites …
On peut etre aristo mais philosophe et révolutionnaire a sa maniere.
Comme quoi encore, les annees avancent mais l’homme n’evolue point !
Et ces femmes qui sont le trouble de ce monde … perdu …
La révolution, la philosophie, l’aristocratie, c’est bien, mais la débauche, la luxure, le porno et le sadisme, ça motive plus une lecture pour un littéraire comme moi.
Emu d’avoir découvert Ernestine… Mais maintenant, faudra que je plonge dans le décolleté de Justine.
Rhôô, le joli jeu de mot de manU (qui n’a pas besoin d’être dévergondé).
C’est vrai que la pistache qui s’entrouvre comme… heu… le pistil de la fleur et qui donne envie d’être sucée. La pistache ! Pour récolter le sel avec le bout de la langue.
Diantre, le divin Marquis me donne des envies… Et ensuite, je m’enfile une bière « Paix Dieu » (elle est brassée les jours de pleine lune, et en quantité très limitée, bière de fermentation haute et refermentée en bouteille de 33 cl avec un bouchon mécanique « à l’ancienne », avec la date du brassage apposée sur l’étiquette du col. Elle titre 10°, un régal !).
The Cannibal Buveur
Tavernière, Une Paix Dieu, nom de Dieu ! Je connais pas !