Apollon et les putains [Carlos Fuentes]
« Je viens de lire, avant de quitter Los Angeles le best-seller de Garcia Marquez et je pense à l’amour au temps du Sida. Mais peu importe. Je ne suis pas venu ici pour me montrer prudent. »
L’approche des vacances, faire le vide dans sa tête, se vider les bourses, et lire sur le pont d’un voilier, sous le soleil d’Acapulco. La vie est belle, je lis, j’écris, le soleil me brûle et j’ai convié sept putains à venir sur mon voilier. Tourner les pages, et se faire sucer en même temps. La maquerelle m’apporte un pina colada, quel délice pendant que je sodomise la numéro deux. Et au milieu de cette eau sans vague, le vague à l’âme, j’en garde mon âme d’enfant. Blanche-neige et les sept nains. Apollon et les sept putains. C’est une métaphore. Car si ces « naines » ont de belles et grandes jambes, des seins généreux, des culs appétissants, elles n’en sont pas moins besogneuses, à l’image de ses nains de jardins dans le conte pour grands enfants. Eh oh on rentre du boulot. Et question boulot, je suis servi, elles me servent, écartent les cuisses, me masturbent, me felationnent, tout en prenant un bain de soleil, seules et perdues sur ce voilier sans vent et sans regard.
« Le prétexte, je l’ai dit, était de leur apprendre à pêcher, à se servir de la canne et de l’hameçon, et pour ce faire je me plaçai derrière chacune tour à tour pour leur montrer comment lancer la ligne, avec précaution, afin de ne blesser personne. L’une après l’autre je les ai assis sur mes genoux, les enlaçai et je leur appris à pêcher ; mes mains se posaient autour de leur taille, sur leurs cuisses et sur leur sexe, et je sentis finalement l’excitation du mien quand j’allai jusqu’à leur frôler les seins, puis à mettre la main sous le soutien-gorge, ou sous le Bikini pour ensuite mettre mon doigt enduit de leurs jus dans la bouche de… »
Qui n’a pas rêvé d’une croisière telle que Vince l’a organisé ? Chronique d’une partouze annoncée. Car, je n’en oublie pas mes références littéraires. Il n’y a pas que la sodomie dans la vie même dans une croisière, même sous le soleil mexicain à en attraper un coup de soleil sur le derrière, surtout avec un punch coco à la paille. Pendant que N°3 s’abreuve de mon foutre, doucement ma belle, savoure, c’est pas du lait de coco. Vince, il peut mourir heureux, cet acteur miteux qui a failli devenir mythique dans une série B. Vince, il peut mourir le sexe érigé vers les cieux, son âme flottant entre les effluves de ces délicieuses putains, pêcheuses amatrices, pécheresses aguerries.
« Fesses dures comme des nèfles, veloutées comme des pêches. Fesses vibrantes comme des anguilles, patientes comme des calamars. Fesses protectrices de l’essence obscure, la douce et mince toison. Impossible protection des larges hanches, des tailles incroyablement fines, les cuisses d’eau et d’huile qui entourent, défendent, protègent le lieu sacré, le réceptacle du vagin, les sept culs qui m’appartiennent ce matin, que je sens, touche, désire et distingue.
Sept culs, sept. Cul intérieur de papaye qu’on vient d’ouvrir, chair rose, intouchée telle une perle carnivore et parfumée. Cul palpitant de jeune louve blessée, récemment séparée de sa mère, traversée par la maudite flèche d’un chasseur intrus. Cul de source pure, eau qui court sans obstacles, sans remords, sans se soucier de son destin qui la précipite vers la mer qui va l’engloutir dans sa fourche salée. Cul de nuit à l’affût en plein soleil, gardée en réserve en prévision des faiblesses du jour, nuit vaginale en prévision du jour où le soleil ne se lèvera plus et où le sexe de la femme devra occuper le centre de l’univers. Quatrième cul des filles d’Acapulco, chambre quatrième, cul telle une chambre meublée, chaude, accueillante, en attente de son hôte parfait. Cul cinquième, le cinquième n’est jamais mal venu, dit-on ici, cul métallique de veine qui résiste à la pénétration, qui refuse de livrer son or, qui exige du mineur qu’il meure d’abord de suffocation au cœur du tunnel. Cul glorieux des libations eucharistiques, cul sixième, cul religieux, irlandais, noir, comme dirait mon épouse waspique, Wasp blancanglosaxonprotestant qui essaie de me refiler ses vieilleries ancestrales, tu ne sais pas jouir, Vince, si tu ne t’imagines pas plongé dans le péché, pauvre Apollon de Celluloïd, inflammable, périssable, prends-moi comme on prend une femme, un autre être humain, comme ton égal, non comme un symbole de ton odyssée spirituelle, fils de pute, je ne suis ni ta communion ni ta confession, je suis ta femme, un autre être humain, quelle idée j’ai eue d’épouser un Irlandais catholique qui croit dans la liberté du péché, et non dans la prédestination de la chair !
C’est cela que je fuis : je veux jouir du dernier cul, le septième sceau, le cul sans attributs, le purgatoire sexuel sans paradis ni enfer, avec mon nom tatoué à l’entrée du vagin, Vince Valera, Apollon vaincu : les sept filles sur ma verge, toutes les sept me suçant, l’une après l’autre, l’une me suce, la deuxième me met le doigt dans l’anus, la troisième m’embrasse les couilles, la quatrième me met sa chatte dans la bouche, la cinquième me mordille le bout des seins, la sixième me lèche les orteils ; la septième, la septième promène ses seins immenses sur tout mon corps, elle dirige les autres, elle fait sauter ses seins sur mes yeux, m’en caresse les testicules, fait tourner un téton autour de ma queue, puis chacune d’elles me pompe à son tour… »
Sans Carlos Fuentes et ma bouteille de Mezcal, je n’aurai imaginé un tel plaisir sur un voilier. Sept putes sur ma queue, fière et dure. Je réapprends à rêver, sous le soleil d’Acapulco. Tout me semble possible, même de croquer le ver au fond de ma bouteille. Le pouvoir des mots, ou est-ce celui de mon imagination qui sourit à l’idée de voir sept bouches s’évertuer à caresser, sucer, gober, mon magnifique glaive, fièrement dressé sous le soleil d’Acapulco. Un air trotte dans ma tête, The Love Boat, et sept culs qui dandinent devant moi, de haut en bas, le long de ma queue. J’aurai du faire acteur de porno, sous le soleil d’Acapulco. A moins que je ne me réveille, les rognons bouffés par ces sept putains livrées à elle-même, mon cœur ayant lâché d’une telle jouissance, sur cet océan du plaisir. La croisière ne m’amuse plus tout d’un coup, même sous le soleil d’Acapulco.
« Apollon et les putains », la croisière s’amuse.
J’aime bien les lectures qui laissent de la place à l’imagination. Là je reste de glace bison
La glace, c’est dans le mojito pas dans le mezcal…
Mais que c’est cochon tout ça !! « Il n’y a pas que la sodomie dans la vie » et heureusement parce que ça ferait trop mal au cul !
Mais la vie serait triste sans sodomie…
Attention aux coups de soleil….
surtout sur le postérieur !
« Il n’y a pas que la sodomie dans la vie »
Ah bon ?????
Non, monsieur le pervers. Il y a aussi la fellation, le 69, la brouette japonaise, la branlette espagnole…
Écoute, je suis jamais allée en vacances en Sodomie, mais si on me paye le voyage, hein, pourquoi pas ??
Branlette espagnole ? C’est la même que la cravate de notaire, ça ?
Je sors !!
Une branlette espagnole me fait plus voyager qu’une cravate de notaire…
Je suis sûr que si tu lui demandes, ton homme te paiera un billet pour Sodomie
C’est drôle moi j’n’ai jamais vécu ça à Acapulco, j’avais sans doute pas pris le bon voilier! Hey ho Hey ho, on rentre du boulot ^^ ^^
Alors que tu parles de chronique d’une partouze annoncée et de l’amour au temps du Sida, je passe mon décalage horaire avec les mémoires du majeur des putains tristes
« Mon magnifique glaive » ptdrrrrrrrrrrrr ^^
C’est drôle, ça aussi, je ne me suis jamais fais sucer par 7 nanas en même temps !
80 pages satiriques et Jubilatoires.
Lecture nocturne mitigée mais j’ai adoré l’introspection post-éjaculatoire de Vince.
Un cuba-libres hombre ?