Elser, un héros ordinaire [Oliver Hirschbiegel]
Après la période de dénonciation, bien louable je te l’accorde, le cinéma allemand découvre les héros de ses temps obscurs. Des hommes ordinaires qui ont combattu le nazisme, à leur manière ou avec leurs moyens. 10 ans après « la chute », le réalisateur allemand Oliver Hirschbiegel met donc en scène Elser, ce héros ordinaire.
Modeste menuisier, la trentaine, Elser a encore l’insouciance de sa jeunesse. Il joue de la musique dans les bals populaires, plait aux filles, boit quelques bières entre amis. Rien ne laisse supposer en lui un grand destin visant à changer l’avenir du monde. Tic-tac, les aiguilles de la montre tournent (est-ce dans le film, ou est-ce moi qui regarde s’égrainer les minutes ?) et lui vient cette idée de fabriquer tout seul, avec la mécanique précise d’un horloger suisse, une bombe visant le führer. Nous sommes le 8 novembre 1939, et à un quart d’heure près, l’Europe aurait pu voir son destin changer, grâce à cet homme.
Sauf que le führer s’est éclipsé avant. Sauf que Elser fut attrapé à la frontière suisse. Sauf que le führer n’accepta pas qu’un seul homme soit à l’origine de cette tentative d’assassinat. Et que s’ensuivirent donc de longues séances de tortures allemandes pour que ce pauvre héros allemand puisse avouer l’inavouable : il n’avait pas de complice.
Le film, un peu trop beau, un peu trop historique, d’une précision aussi suisse que son horlogerie, manque d’éclat. Trop de rigueur dans le discours. Pas assez d’émotions ni d’entrain. Je n’irai pas parler d’ennui mais si le film a cette propension historique et dévoile un personnage humain, je n’en reste pas moins sur ma soif. Cette envie de boire une Paulaner, un accordéon en fond sonore, l’insouciance des teutonnes au bord d’un lac.
Merci à CineTrafic pour cette nouvelle opération DVDtrafic !
Et à Blaq Out (sortie du DVD le 26 avril 2016) et sa page facebook.
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Je me suis assis à une table de la Bürgerbraukeller avec autour de moi toutes ces chemises brunes et j’avoue, j’ai eu peur. Il m’a bien pris la main l’Oliver, fait les présentations en bonne et due forme avec cet Elser pas si ordinaire. J’ai aimé le personnage, l’interprète (et même les autres), et même la mise en scène toute apprêtée soit-elle. Mais j’en conviens, on peut trouver que ça manque un peu de mousse.
Et quand y’a pas de mousse, y’a moins d’plaisir. Elles étaient où les grosses teutonnes avec leurs grosses miches servant de grosses pintes en 39 ?
Eh bien dans le petit nid d’aigle douillet d’Hitler pardi !
Et bien moi je me suis ennuyé et pas qu’un peu…
Dans ce cas-là, faut boire une bière. Au moins, tu n’as pas l’impression de perdre ton temps. A moins que ta voisine d’en face soit une grosse teutonne aux grosses miches, alors là tu lui sort ta Paulaner…
J’ai pris une bière dès le début du film, puis une seconde pas longtemps après et même une troisième…
Moi je les aime bien les “héros ordinaires” qui, à défaut d’arriver à changer le monde y auront aspiré, tabarnak!!!
Elser est le type de gars que je prendrais avec moi dans mon igloo, j’me dis que s’il arrive à fabriquer une bombe il devrait pouvoir me protéger des ours…
C’est déjà ça, hostie d’câlisse!
Avec son accordéon, mieux que te protéger des ours, il pourra te faire danser une valse contre leur fourrure